Taux de décroché : pourquoi est-il incontournable et comment l’optimiser en 5 étapes simples ?

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Le téléphone reste le canal de contact numéro un pour les Français : en 2024, il représente près de 67,5 % des interactions clients, loin devant l’e-mail ou le chat. Et parmi les indicateurs à suivre de très près pour piloter son centre d’appels, le taux de décroché arrive en haut de la liste.

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Pourquoi est-ce si important ? Et surtout, comment l’optimiser concrètement en 2025 ? On vous explique tout dans cet article complet. 

Qu’est ce que le taux de décroché ?

Le taux de décroché correspond à la part des appels entrants effectivement pris en charge par un agent. On le calcule ainsi :

Taux de décroché = (Nombre d’appels décrochés / Nombre d’appels reçus) x 100

On parle aussi de Qualité de Service (QS) lorsqu’on y ajoute une notion de délai : par exemple, 80 % des appels décrochés en moins de 90 secondes.

Pourquoi le taux de décroché est important ?

Un bon taux de décroché est gage de réactivité. Concrètement, plus vous répondez vite, plus vous montrez à vos clients qu’ils comptent. C’est un marqueur de qualité de service très visible, qui influence directement :

Et c’est aussi un indicateur opérationnel : un taux de décroché faible peut signaler un sous-effectif, un routage mal calibré, ou une surcharge d’activité. 

Qu’est ce qu’un bon taux de décroché ? 

Le taux de décroché est l’un des indicateurs les plus parlants pour évaluer l’efficacité d’un centre de contact. Un bon taux de décroché n’est pas une simple donnée statistique : c’est un vrai marqueur de qualité de service. 

Selon les standards du marché, un objectif réaliste et satisfaisant se situe entre 85 % et 90 %. En dessous, les risques de frustration et d’abandons d’appels augmentent fortement, ce qui peut impacter la satisfaction client, voire entraîner des pertes commerciales.

Mais il ne s’agit pas seulement de décrocher : le délai de réponse compte tout autant. D’après les recommandations de l’Afnor et les référentiels qualité utilisés dans les centres d’appels certifiés, il est conseillé de répondre à 80 % des appels en moins d’1 minute 30

Cette notion de rapidité est essentielle pour éviter les décrochés trop tardifs, qui peuvent être presque aussi nuisibles que les appels manqués. D’autant plus que certains secteurs, comme les services publics, peinent encore à atteindre les 85 % de décroché, la moyenne constatée étant autour de 78 % en France. 

En clair, un bon taux de décroché combine volume de réponses et réactivité, avec des résultats mesurables qui influencent à la fois l’expérience client, la performance opérationnelle, et l’image de marque.

Les 5 étapes clés pour optimiser votre taux de décroché 

1. Dimensionner correctement vos équipes

Le premier frein à un bon taux de décroché, c’est tout simplement… le manque de ressource humaine. Si vos agents sont systématiquement débordés aux heures de pointe, il devient naturellement impossible pour eux de répondre à tout le monde dans un délai raisonnable. 

L’idée n’est pas forcément de recruter plus, mais de mieux répartir les ressources

  • analysez vos historiques d’appels, 
  • identifiez les pics récurrents (heures, jours, périodes de l’année), 
  • et adaptez les plannings en conséquence.

Une solution de téléphonie intelligente comme Axialys vous permet aussi de vous adapter plus facilement aux aléas. Grâce à la supervision en temps réel, et à l’affectation automatisée des appels selon la disponibilité (ou autre critère) des agents, vous optimisez vos ressources sans effort, même en cas de pics d’activité imprévus. 

2. Optimiser votre SVI et le routage des appels

Un bon SVI (serveur vocal interactif) n’est pas juste un menu qui redirige les appels. C’est un outil stratégique pour guider l’appelant vers la bonne personne… du premier coup. Un routage bien pensé peut se baser sur :

  • la compétence, 
  • la langue, 
  • la file d’attente la plus courte, 
  • ou même le profil du client (VIP, historique, région, etc.). 

👉 Moins d’attente, moins de transferts, un taux de décroché plus élevé. 

C’est aussi l’occasion d’identifier les points de friction : si 40 % des appels passent par trois redirections avant d’aboutir, vous perdez en efficacité. Un SVI bien configuré permet d’automatiser ce tri dès la première seconde, avec des parcours simplifiés qui maximisent la prise en charge rapide. 

Et bonus : vos agents ne perdent plus de temps à re-router manuellement les appels mal orientés.

3. Superviser en temps réel

Le taux de décroché n’est pas qu’un chiffre à regarder en fin de mois. C’est un indicateur vivant, à suivre en temps réel. Avec une solution de téléphonie intelligente outillée de tableaux de bord clairs, vous pouvez voir à l’instant T : 

  • combien d’appels sont en attente, 
  • quels agents sont connectés, 
  • et s’il faut réagir vite. 

Cela permet d’éviter l’accumulation invisible d’appels manqués.

La supervision en temps réel, c’est aussi un levier pour ajuster les équipes : si le lundi matin explose, mais que le mardi est calme, vous pouvez réallouer des ressources. Et en cas d’incident technique ou d’absence non prévue, vous êtes alerté immédiatement. 

👉 Résultat : un meilleur pilotage, et un taux de décroché qui reste stable même en cas de turbulences.

4. Automatiser les demandes simples

Tous les appels ne nécessitent pas un échange avec un conseiller. Beaucoup de demandes peuvent être traitées via un chatbot, un formulaire web ou une FAQ bien construite. Chaque interaction autonome, c’est un appel de moins à gérer par vos équipes. 

Résultat : les agents sont disponibles pour les demandes à forte valeur ajoutée, et les clients trouvent leurs réponses plus vite.

En complément, certains centres déploient des outils de selfcare vocal (SVI évolué, callbot, etc.) pour prendre en charge les appels simples tels que : 

  • une prise de rendez-vous, 
  • une changement d’adresse, 
  • un renseignement sur les horaires, 
  • etc. 

La fonctionnalité de VoicePilot par exemple, a été conçue pour automatiser les demandes fréquentes et répétitives. Ce callbot vocal intelligent et facilement paramétrable, prend en charge, de manière autonome les demandes courantes et allège considérablement la charge des conseillers

5. Proposer une option de rappel automatique

Si votre centre d’appels est temporairement saturé, proposer aux appelants de laisser leurs coordonnées pour être rappelés est une excellente alternative. Cela permet de : 

  • réduire la frustration, 
  • d’éviter les abandons, 
  • et de lisser la charge sur vos agents. 

C’est un petit geste qui change tout du point de vue du client.

Le rappel automatique présente aussi un avantage opérationnel : il permet d’organiser les appels sortants à des moments creux, plutôt que de forcer les équipes à tout gérer en flux tendu. Et contrairement à une attente prolongée, il donne au client une impression de contrôle et de considération

👉 Résultat : une qualité de service perçue bien plus élevée, et un taux de décroché global qui remonte.

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