En février 2016, l’Arcep (l’autorité chargée de la régulation des télécommunications) a annoncé la fin du RTC. Les premiers impacts de l’extinction de ce réseau commuté se feront sentir dès le début de l’année 2019 pour les entreprises abonnées à l’accès analogique. En effet, quelle que soit la taille d’une société, la majorité des dépenses liées aux communications téléphoniques professionnelles concernent des services qui recourent à l’usage de cette technologie devenue de plus en plus obsolète.
Comme la transition s’avère incontournable, il convient dès maintenant de se préparer efficacement à la fin du RTC. Voici 5 conseils qui vous permettront de bien gérer cette transition et de faire face sereinement à la migration vers un système IP.
Conseil n° 1 : identification des services de téléphonie impactés par l’extinction du RTC
L’arrêt progressif du RTC a une conséquence particulière pour chacun des services de télécommunication d’une entreprise. En raison de l’abandon dès fin 2018 de l’accès analogique, la société ne doit plus compter sur les prises en T pour le raccord de ses équipements. Le fax, les postes de téléphone analogiques et l’accès en bas débit à Internet seront les premiers à être touchés. Les connexions à haut débit, de type xDSL, ne seront pas impactées et continueront à fonctionner.
Les services raccordés à une ligne RNIS incluse dans les offres Numeris T0 et T2, telles que les standards téléphoniques, figurent aussi parmi les premiers concernés par l’extinction du RTC. Il est donc conseillé de ne pas miser sur ces technologies pour une croissance à moyen terme. À partir du 4e trimestre 2018, Orange cessera de commercialiser de nouvelles lignes et d’offres de gros sur l’accès analogique. Pour basculer à l’accès numérique, il est recommandé de formuler dès maintenant une demande explicite auprès de l’opérateur.
Conseil n° 2 : recensement des flux “cachés”
Le RTC permet de déployer des services de transmission de données. Il importe donc de détecter l’existence de flux de données « cachés » qui pourraient utiliser, généralement de manière automatique, le réseau commuté. Il faut vérifier dans le système de téléalarme, celui de la télérelève et dans la monétique, le terminal de paiement préconisé pour les cartes bancaires constituant un dispositif privilégié pour ces flux cachés. Les systèmes d’appel à l’aide, tels que les téléphones muraux implantés dans les ascenseurs, doivent être également pris en compte lors du contrôle.
Pour établir une liste des équipements et des services nécessitant une évolution pour la migration vers la nouvelle technologie à l’arrêt technique du RTC, il s’avère indispensable de se rapprocher de toutes les directions techniques de l’entreprise et du fournisseur d’accès. Au cas où la gestion des flux est assurée par un ou plusieurs prestataires, il est conseillé de les contacter dans les meilleurs délais afin de prendre les dispositions nécessaires. Ainsi, le calendrier de transition n’aura pas une conséquence fâcheuse sur les activités de la société.
Conseil n° 3 : concevoir une stratégie efficace pour la migration
Afin que l’application sur terrain de la stratégie de transition vers la nouvelle technologie soit efficace et fluide, il importe d’anticiper sur le basculement. Pour faire face sereinement à la fin du RTC, une modification globale de la structure des services de télécommunication de l’entreprise s’impose. La méthode la plus pertinente consiste à remplacer chaque élément du système analogique par son équivalent en numérique. Cette tâche requiert l’intervention d’un expert qui établira un diagnostic détaillé du contexte et guidera vers des solutions appropriées aux besoins de l’organisation.
Une entreprise dotée d’installations très spécifiques peut opter pour un système alternatif permettant d’adapter certains équipements. La méthode se base sur la mise en place de solutions hybrides incluant à la fois les connexions IP sans abandonner, dans un premier temps, le RTC. Ces alternatives sont toutefois temporaires. Elles sont mises en œuvre dans l’objectif de donner à l’entreprise un délai supplémentaire pour transiter plus facilement vers la nouvelle technologie.
Conseil n° 4 : sélectionner les solutions IP correspondant aux activités de l’entreprise
La fin du RTC peut s’avérer avantageuse pour une entreprise dans la mesure où elle lui offre l’opportunité de s’équiper de matériel de télécommunication adaptés à ses activités. Les fonctionnalités avancées de la téléphonie sur IP, comme la transmission de la voix via IP, permettent de mettre en place un système de téléphonie flexible et de créer une communication unifiée efficiente au sein de la firme. Chaque collaborateur peut, par exemple, bénéficier d’une messagerie instantanée, d’un partage d’agenda, d’une liaison par visioconférence et d’une gestion performante des appels à partir d’une seule interface.
La société peut également intégrer dans ses systèmes informatiques des solutions « Full IP » à l’aide de progiciels CTI qui assemblent la téléphonie et l’informatique. Ces outils permettent d’automatiser certaines tâches chronophages et d’améliorer la connaissance client. Ils offrent l’opportunité d’accroître la productivité et l’efficacité des équipes.
Conseil n° 5 : la gestion des standards téléphoniques
Pour l’émission et la réception d’appels, de nombreuses sociétés qui possèdent un parc important de combinés sont encore dotées d’un standard PABX associé avec un équipement RNIS. Avec l’arrêt du RTC, l’interfaçage physique des lignes de l’entreprise avec le réseau public disparaîtra complètement. La firme devra alors penser à modifier le système de gestion du trafic data et voix si elle ne souhaite pas que ses activités soient perturbées lors de la fermeture du RTC.
Les impacts de la transition vers la nouvelle technologie après l’extinction du RTC ne doivent pas être pris à la légère. Le marché offre un très vaste éventail de technologies innovantes. Qu’elle soit hébergée dans le Cloud ou sur le site de l’entreprise, chaque solution (IPBX, Centrex ou trunk SIP) affiche des avantages distincts en termes d’évolutivité, de qualité sonore, d’implémentation ou de personnalisation. Il est recommandé de réaliser au préalable une étude approfondie des besoins de la firme avant de fixer le choix sur l’équipement adapté.
Vous connaissez maintenant les différents éléments à prendre en compte pour éviter une situation compliquée à l’arrêt du RTC. Mieux, vous pouvez tirer avantage de cette transition, car elle vous ouvre voie à l’exploitation de nouvelles opportunités d’affaires grâce, notamment aux communications unifiées. N’attendez pas la dernière minute pour opérer votre transition vers la technologie IP.
Pour plus d’informations, nos conseillers se tiennent à votre disposition. N’hésitez pas à nous contacter.